Tout savoir sur le style café racer
C’est dans la contre-culture britannique des années 60 que les deux significations café racer prennent leurs racines.
On retrouve alors à cette époque des groupes comme the Ton Up Club, qui vont lancer en quelque sorte ce mouvement en convertissant les Rockers, qui étaient eux-mêmes également une contre-culture du mouvement du Rock'n'roll.
Les motos rapides et customisées collaient parfaitement à l’image de ces jeunes hommes plutôt virulents, souhaitant s’afficher aux guidons d’engins plutôt originaux pour voyager de café en café, tout en arpentant le paysage, le long des autoroutes, nouvellement construites en Angleterre et autour des villes britanniques.
Les origines du café-racer
Ces motards n’avaient alors qu’un objectif principal : être capables de faire atteindre à leurs deux roues les 160 km/h environ, le long d'un itinéraire bien défini.
Il partait alors d'un café, pour se diriger à toute vitesse jusqu’à un point prédéterminé, avant de revenir aussi vite au café de départ. Le challenge était d’arriver à ce café avant même qu'une chanson ne puisse être jouée en entier sur le juke-box lancé lors de son départ.
C’est d’ailleurs pendant cette période que les motards ont été associés à la musique Rockabilly, une époque et un mouvement qui est né lorsqu’ils ont rejeté les motos orientées pour le transport.
Une occasion pour eux d’enlever alors toutes les parties sur leur moto cafe racer qu’ils jugeaient personnellement inutiles, pour donner à leur bolide une apparence brute et déshabillée. Un besoin de montrer l’utilitariste de la bécane, alors que les moteurs étaient quant à eux préparés à fond pour atteindre une puissance maximale dans le plus assourdissant des bruits.
Une customisation particulière pour un look vintage
La customisation est alors le nerf de cette mouvance café race.
On optait alors pour voir la vitesse de la bécane primer sur le confort et adaptait donc des selles monoplaces.
Tout comme la grande mode de ces guidons bas et droits, montés directement sur la fourche, qui seront alors un détail récurrent sur ces machines pour assurer un contrôle plus précis, tout en échappant au vent pendant les grandes pointes de vitesses.
Pour apporter encore plus cette touche customisation et vintage, la moitié, voir parfois même la totalité, des carénages et les réservoirs étaient faits-main. Souvent en aluminium, ils étaient fréquemment laissés d’origine et donc non peints.
Le café racer et ses motos légendaires
On retrouvait alors des motos assez fines, mais surtout maniables, car très légères avec des accessoires moto limités, mais surtout très esthétiques.
Se démarquaient alors quelques modèles de moto légendaires parmi de nombreuses machines qui définissent en fait le mieux cette catégorie.
Les références seront alors très certainement celles qui mélangent les Norton Motorcycle Company et les Triumph ; des engins qui utilisaient alors le moteur le plus commun que l’on pouvait trouver sur le marché, associé au plus rapide combiné avec le meilleur cadre de son époque.
Mais il faut savoir également que le café racer partage beaucoup la scène avec le chopper tout droit arrivé des États-Unis. Une catégorie de moto qui puise en fait ses racines chez les vétérans de la Seconde Guerre mondiale, alors que les GIs américains prenaient des motos militaires Harley Davidson.
Ils customisaient déjà à l’époque leur engin en coupant et éliminant tout ce qu’ils jugeaient inutile, histoire d’améliorer grandement les performances de la bécane.
On peut vraiment parler ici d’un mode de vie du café racer !
C’est d’ailleurs à la même époque que les vétérans européens prendront des mesures semblables avec leurs propres motos, cherchant à rendre leur engin standard d'usine plus rapide et surtout plus Léger.
D’ailleurs, pour la petite histoire, il faut savoir que ce sont les Européens qui ont été les seuls à chercher en même temps à les rendre à la fois plus rapides et maniables.
Ceci dit, les Américains favorisent en effet un modèle plutôt lourd et bas qui sera alors bien mieux taillé pour le confort linéaire de ses routes, alors que les Européens opteront quant à eux bien plus facilement pour une moto un peu plus haute et surtout plus maniable, pour être mieux adaptée à leurs routes bien plus sinueuses.
Les roadsters sont toujours plébiscités
Nous finirons avec la catégorie reine des ventes dans la plupart des boutiques de motos, à savoir les roadsters.
Ce sont des motos plébiscitées surtout pour leur polyvalence, mais aussi pour leur simplicité, leur esthétique et enfin, chose non négligeable… leur prix.
Ce sont donc des bécanes sans carénages, ou parfois semi-carénées comme pour les modèles « S », offrant donc peu de protection et surtout un confort rudimentaire.
Pile-poil ce qui correspond à une moto dans le pur esprit café-racer.
Une moto légende minimaliste dont les blocs-moteurs sont généralement déjà éprouvés par des versions antérieures et qui profitent de bien peu de nouvelles technologies.
C’est d’ailleurs pour ça qu’elles sont très prisées dans l’univers de la customisation et vraiment adorées par ceux qui souhaitent le relooker pour leur donner un style vintage.
D’autant plus que cette simplicité leur permet alors de toucher des machines à des prix raisonnables à l'achat.
Mais ce qu’il faut retenir pour conclure, c’est que peu importe la moto de départ que vous aurez entre les mains. Tout est faisable et réalisable pour transformer votre moto en moto pur style café-race, pour autant que les bases originelles et la sécurité soient conservées.
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